« 4.4. Le programme d’acquisition d’immeubles
« Pour soutenir la réalisation de ses grandes orientations, la ville envisage la possibilité de procéder à l’acquisition de certains immeubles localisés dans le territoire visé par le PPU, soit à ses propres fins ou en vue de leur aliénation ou de leur location aux fins prévues au programme particulier d’urbanisme.
« À cette fin, la Ville de Québec instaure donc un programme d’acquisition d’immeubles pour une partie de son secteur central que constitue le territoire du présent PPU.
« Les interventions projetées par les projets particuliers de réaménagement et de mise en valeur prévus au présent chapitre sont susceptibles de nécessiter le remembrement de certains lots. La Ville entend donc au besoin, acquérir de gré à gré ou par expropriation, certains immeubles pour les projets qu’elle envisage détenir et administrer, le cas échéant, de tels immeubles et exécuter les travaux d’aménagement, de restauration ou de démolition requis sur ces immeubles.
« Les immeubles pouvant faire l’objet d’acquisitions sont indiqués à la carte 29 :
« • l’îlot Lépine;
« • l’îlot Saint-Vincent-de-Paul;
« • l’Église Saint-Coeur-de-Marie;
« • l’immeuble situé au 390, avenue Wilfrid-Laurier;
« • la Maison Pollack.
« 4.5 Les critères relatifs à la préservation des immeubles
« Les critères de préservation des immeubles identifiés à la carte 30 sont les suivants :
« (1) Saint-Coeur-de-Marie
« Les limites territoriales de la colline Parlementaire incluent trois églises à valeur patrimoniale supérieure ou exceptionnelle. L’Église Saint-Dominique est encore ouverte au culte et l’Église Saint-Jean-Baptiste jouit de la protection que lui offre sa reconnaissance officielle par le Ministère de la culture et des communications du Québec. L’Église Saint-Coeur-de-Marie est donc le seul de ces trois monuments qui demeure immédiatement en péril. Outre sa valeur patrimoniale intrinsèque, cet édifice représente également un repère visuel important dans son milieu et se définit comme une composante importante qui caractérise la Grande Allée.
« Son manque d’entretien fait en sorte que ses coûts de remise en valeur augmentent de façon marquée au fil des ans. La difficulté de l’occuper avec des fonctions susceptibles de générer des revenus suffisants à son entretien est également un frein pour sa remise en valeur. L’exiguïté du site rend difficile toute opération d’agrandissement ou de construction supplémentaire dont les profits seraient susceptibles d’aider à sa restauration.
« Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures visant à  :
« • protéger le monument de toute dégradation supplémentaire et se doter d’outils permettant d’intervenir directement, au besoin, afin d’en assurer la préservation;
« • y autoriser des usages compatibles avec le milieu urbain environnant, susceptibles de générer des revenus favorisant sa remise en valeur;
« • favoriser, si possible, la réalisation de projets d’agrandissement ou de construction complémentaire dans la mesure ou ceux-ci seraient cohérents avec le caractère de l’église et favoriseraient sa remise en valeur. À cet égard, la préservation de son parvis ainsi que le maintien des perspectives visuelles sur son clocher s’avèrent des éléments essentiels.
« (2) Maison Pollack
« La Maison Pollack possède une valeur patrimoniale supérieure, notamment en raison de son architecture unique, de son association avec des personnages importants et de sa position stratégique sur la Grande Allée. Cependant, la maison centenaire a été altérée par ses changements de fonction qui ont modifié son apparence auquel s’ajoute son manque d’entretien au cours des dernières décennies. Des travaux de remise en état et l’attribution d’un usage plus compatible avec son architecture d’origine pourraient toutefois faire augmenter sa valeur patrimoniale. Les dimensions restreintes du site et les dégagements relativement faibles que présente le bâtiment rendent difficiles les opérations d’agrandissement ou de construction supplémentaire dont les profits seraient susceptibles d’aider à sa restauration.
« Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures visant à  :
« • protéger le monument de toute dégradation supplémentaire et se doter d’outils permettant d’intervenir directement, au besoin, afin d’assurer la préservation du bâtiment;
« • favoriser, si possible, la réalisation de projets d’agrandissement ou de construction complémentaire dans la mesure ou ceux-ci seraient cohérents avec le caractère du bâtiment patrimonial et favoriseraient sa pérennité et sa remise en valeur. À cet égard, le fait de limiter cette construction dans la cour arrière et de contenir son échelle de manière à ce qu’elle respecte celle de la maison patrimoniale constituent des paramètres d’encadrement nécessaires.
« (3) Immeuble situé au 390, avenue Wilfrid-Laurier
« Cette petite maison située tout au fond de son terrain est tout à fait discrète et sans prétention. Pourtant, c’est l’une des constructions les plus anciennes du secteur. Bien avant le percement de l’avenue Wilfrid-Laurier, cette maison avait sa façade sur la Grande Allée sur le haut d’un promontoire. Son histoire est intrinsèquement liée à celle de la tour Martello voisine à laquelle elle fût jadis physiquement rattachée. Elle possède une valeur patrimoniale supérieure et elle constitue un complément essentiel à la tour Martello, qui fait partie du système de fortifications de Québec, soit un des motifs importants de désignation du Vieux-Québec à l’UNESCO. En plus de ses qualités patrimoniales, la présence de ce bâtiment en fond de cour impose donc un dégagement visuel qui s’avère essentiel à la perception de la tour Martello depuis des points de vue ouest.
« Le site de cette maison comporte également un potentiel important au niveau archéologique, une caractéristique qui milite également en faveur d’une protection du bâtiment et de son site.
« Ces deux caractéristiques impliquent donc qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures visant à  :
« • protéger le monument de toute dégradation supplémentaire et se doter d’outils permettant d’intervenir directement, au besoin, afin d’en assurer la préservation;
« • assurer le maintien de dégagements importants à la périphérie de la tour Martello, préservant des perspectives visuelles suffisantes à sa mise en valeur;
« • exiger la réalisation d’un inventaire archéologique advenant que des agrandissements ou des modifications majeures soient éventuellement permises. ».